Commune(s) RAMATUELLE (83)
Surface protégée : 142.53 hectares
Unité littorale : LES MAURES
Un site : deux caps !
Le Cap Taillat fait partie des joyaux naturels de la presqu’île de Saint-Tropez. Enclavé entre les caps Lardier et Camarat, il s’en différencie notamment par son remarquable isthme sableux.
Véritable poumon vert, il offre aux visiteurs plus de 2,5 km de sentier littoral aménagé et bordé d’une magnifique et luxuriante végétation. Des sentiers permettent aussi de visiter l’intérieur du massif où l’on y découvre notamment vignoble privé et sépulture mégalithique (Dolmen de Briande). Sur le littoral, la Maison des Douanes dévoile ses 8 cellules entièrement restaurées en 2011 grâce, notamment, au soutien de la Région PACA et de la Fondation Banque Populaire. Centre d’information pour le public, elle accueille aussi des expositions temporaires.
Classé au titre de la Loi 1930 sur les paysages, le cap Taillat offre, depuis son sommet, des points de vue grandioses sur les deux autres caps, comme sur les îles d’Hyères.
Le Cap Camarat est le plus oriental des trois caps de la presqu’île de Saint-Tropez, classés au titre de la Loi 1930 sur les paysages depuis 1995.
Dernier "poumon vert" situé entre les lotissements de l’Escalet et de Camarat à l’Ouest, et le lotissement de Bonnes Terrasses à l’Est, c’est le plus sauvage des 3 caps. Ne desservant qu’une seule plage (celle de Bonnes Terrasses), son sentier littoral est moins emprunté que les deux autres caps et son massif forestier, essentiellement composé de Chênes-lièges et d’un sous-bois d’espèces arbustives, est plus dense.
Il se distingue également par la présence du Phare de Camarat et de son sémaphore. Deuxième phare de France, après celui de Vallauris, par la hauteur de sa source lumineuse (130 m au-dessus du niveau de la mer), il offre une vue panoramique spectaculaire sur l’ensemble de la presqu’île de Saint-Tropez ainsi que sur l’immensité de la mer Méditerranée.
Le Conservatoire du littral s’est fait attribué 64 ha de Domaine public maritime au droit du Cap Taillat en vue d’assurer une cohérence de gestion entre la terre et la mer. Des patrouilles nautiques sont organisées en été notamment afin de sensibiliser les plaisanciers et autres usagers de la nécessaire préservation des herbiers…
Le site Cap Taillat et Camarat a été frappé par un incendie majeur fin juillet 2017 qui a parcouru une grande partie des parcelles du Cap Taillat. La faune et la flore ont été évidemment fortement impactées.
Des suivis et études sont en cours sur le sujet qui montrent une atteinte majeure sur la population de tortues d’Hermann.
Les caractéristiques principales du site devraient cependant être restaurées d’ici quelques années.
La faune
Le site abrite plus de 80 espèces d’oiseaux dont 71 protégées au niveau national, 35 classées emblématiques au titre de la Directive Habitat Natura 2000 et 4 potentiellement nicheuses : Monticole bleu, Grand corbeau, Pie-grièche grise et Faucon hobereau.
De nombreux insectes et reptiles (dont la Tortue d’Hermann) le fréquentent aussi. Enfin, la faune maritime est tout aussi riche : Mérous, Cigales de mer, Grandes nacre etc.
La flore
Une multitude d’habitats y est référencée : pinèdes de Pins maritimes, forêts de Chênes-lièges, dunes grises, falaises, herbiers de Posidonies etc.
Le cortège floristique est aussi riche en espèces protégées remarquables : Barbe de Jupiter, Isoète de Durieu, Palmier nain, Tamaris africain ou encore Chardon bleu (emblème du Conservatoire du littoral).
La biodiversité floristique des Caps se poursuit en mer : herbiers de posidonies notamment.
Sur ce site, le Conservatoire d'Espaces Naturels Provence-Alpes-Côte d'Azur (CEN PACA) et la Ville de Ramatuelle (gestionnaires du site) appliquent une gestion adaptative dont les grandes orientations de gestion sont :
Un projet de réouverture au public du Phare de Camarat est en cours.
Pour en savoir + en images, regardeze le reportage filmé Prioriterre de France 3 Provence-Alpes -ôte d'Azur : Gestion durable du Cap Taillat
CAP TAILLAT
Les premières traces d’une occupation humaine datent de l’époque préhistorique (sépulture celto-ligure).
Sous Napoléon, de nombreux édifices militaires sont construits pour renforcer la défense côtière : Maison des Douanes, Batterie, poudrière…
Après-guerre, il attire un tourisme de masse et des tournages cinématographiques aux conséquences non négligeables.
En 1970, la SCI du Cap Taillat qui vient d’acquérir 27 ha entreprend l’installation d’un Club Med comprenant 400 bungalows et 25 000 m3 de volumes construits, dont un port.
Désireux de conserver intact le paysage exceptionnel du site, M. Raphaël, ancien maire de Ramatuelle, demande l’intervention du Conservatoire du littoral qui le rachète dès 1987.
CAP CAMARAT
Les premières traces d’une occupation humaine connues sur le site ne remontent qu’à l’époque de l’empire napoléonien (vestiges du renforcement de la défense côtière).
Erigés vers 1829, le phare et le sémaphore du Cap Camarat ont été occupés par les allemands lors de la 2nde Guerre mondiale. La transformation de la batterie napoléonienne en blockhaus en est l’un des témoignages.
Au début des années 1950, la Société Civile Coumipez rachète une partie du Domaine Camarat et y construit une maison avec dépendances.
Divers projets de lotissements sont tentés sur ce site. Ces derniers seront tous rejetés par la commune de Ramatuelle sous la pression de l’opinion publique.
L’ensemble des terrains sera alors vendu au Conservatoire du littoral en 1977.
Possibilité de balades sur le sentier du littoral du Cap Lardier à l’Escalet et également jusqu’au sommet du Cap Taillat où une vue à 360 degrés attend les randonneurs.
Depuis le parking du Phare de Camarat, sentier de jonction avec le sentier du littoral en contrebas.
ATTENTION : pour limiter les risques d’incendie, le massif est soumis à l’arrêté préfectoral règlementant la pénétration dans les massifs forestiers du 19 juin 2018 modifié. Pour connaître l’état de la fermeture des massifs dans le Var, une information quotidienne pour l'accès aux massifs forestiers exposés aux risques feux de forêts est publié sur le site de la Préfecture du Var : www.risque-prevention-incendie.fr/var/index.html.
+ d'infos : contactez les gestionnaires de ce site :