Commune(s) CORBARA (2B)
Surface protégée : 25.83 hectares
Unité littorale : BALAGNE
Le site des rivages de Corbara est encore en devenir : il est aujourd’hui constitué de deux zones dunaires séparées par un lotissement et coincées entre une voie ferrée et la mer. Dans ce secteur de la côte nord occidentale de la Corse, le paysage littoral voit se succéder les petites pointes rocheuses accidentées et les plages. La pression anthropique est largement visible, mais certains habitats dunaires, par leur qualité et leur rareté, méritent une attention soutenue.
Une succession d’ambiances végétales disparates caractérise ce site double : maquis bas à oléastres, lentisque et chêne blanc, parcelles cultivées, anciens jardins, maquis haut.
L’élément patrimonial le plus intéressant est la présence de dunes portant des fourrés littoraux à genévriers à gros fruits, habitat en forte régression en Corse. La toponymie révèle l’ancienneté de sa présence, notamment sur la punta di Ginebre. Le raisin de mer est relativement abondant sur le site. De manière plus anecdotique, on observe le tamaris d’Afrique, la matthiole à trois pointes, quelques pieds d’arum mange mouche et la clématite cirrheuse.
La composition particulière de ce site, en parcelles disjointes, ne permet pas une gestion satisfaisante de l’espace. Les pressions anthropiques sont nombreuses, dues à la présence de structures touristiques sur deux plages. Une activité pastorale existe toujours sur le site : l’agriculteur est lié par une convention au Conservatoire du littoral.
Le Conservatoire a réalisé une plantation de genévriers à gros fruits afin de favoriser cet habitat menacé par les pratiques anthropiques, notamment l’ouverture de pistes pour accéder aux établissements de plage.
Plusieurs acquisitions seront nécessaires pour faire des rivages de Corbara un site cohérent.
L’histoire géologique du site justifie son intérêt patrimonial : des dunes anciennes s’observent sur les pointes rocheuses entre les plages de Botre et Giunchetu. Ces formations sont peu fréquentes en Corse.
Les sentiers bordés de pierre sèche et les anciens paillers racontent un passé essentiellement voué aux pratiques agricoles saisonnières : pâturage et culture de céréales, qui sont les activités traditionnelles de la Balagne. Un pailler remarquable car voûté a été restauré à Percepina : cet habitat très simple, souvent sans fenêtre, servait d’abris aux bergers qui venaient, depuis leurs villages de montagne, faire paître leurs troupeaux pendant la saison d’hiver.
En l’absence de jonction entre les différentes parcelles, le sentier du littoral n’est pas entièrement aménagé. L’accès aux plages se fait via des stationnements payants mis en place par la commune. Un platelage bois a été mis en place pour permettre l’accès à la plage de Varcale sans perturber le milieu naturel marécageux.
Réglementation sur les terrains du Conservatoire du littoral : le camping, le bivouac, les feux, les dépôts de déchets et la circulation des véhicules à moteur sont interdits.
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