Commune(s) BANYULS-SUR-MER (66)
Surface protégée : 9.02 hectares
Unité littorale : COTE ROCHEUSE DES ALBERES
Le Cap de l’Abeille est un site classé pour son caractère pittoresque ; il constitue un des caps rocheux de la Côte Vermeille, situé au sud de la commune de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées Orientales).
La Côte Vermeille, encore appelée côte rocheuse, appartient au massif des Albères et s’étire d’Argelès-sur-Mer jusqu’à la frontière espagnole. Très découpée et montagneuse, elle offre un paysage totalement différent du reste du littoral languedocien, marqué par une succession de caps et de criques, d’abruptes falaises, un terroir viticole unique, et une série d’ouvrages militaires sur les points hauts (1).
Le paysage du Cap de l’Abeille est marqué par des falaises de schiste très découpées aux teintes beige à gris sombre qui s’élèvent de 60 à 80 mètres au-dessus de la mer. Elles laissent peu de place à la plage. En arrière de ces falaises se développe un paysage de collines accidentées, tantôt cultivées de vigne, tantôt recouvertes d’une végétation méditerranéenne basse (1).
Le site classé du Cap de l’Abeille offre de nombreux points de vue des plus pittoresques : en direction du Nord on peut contempler le Cap du Troc, la ville de Banyuls, et plus au loin le Cap Béar. A l’Ouest du site classé, en amont, les versants du Puig Joan (458 m) forment l’arrière-plan du littoral. Depuis la table d’orientation située en surplomb du Cap Réderis, une vue se dégage sur l’ensemble du site classé, et sur une grande partie de la Côte Vermeille. Au Sud se distinguent la plage et le Cap de Peyrefitte (1).
(1) Extrait de la fiche site Classé – DREAL – 2017
Les falaises rocheuses du Cap de l’Abeille sont le domaine d'une association végétale originale et d’un peuplement d'oiseaux nicheurs remarquable. Elles abritent plusieurs espèces faunistiques et floristiques rares ou endémiques aux Albères.
Sur les hauts de falaises, là où la vigne en terrasse typique de la Côte Vermeille n’a pas perdurée, se développent des pelouses rase à Brachypode rameux, ou bien un maquis à genêts et à cistes. Au printemps cette végétation est très fleurie, contrastant avec l’aspect minéral des falaises, et donnant une ambiance particulière au site.
Le classement du site par décret en Conseil d’Etat en 1976 a permis d’éviter la réalisation d’un projet immobilier.
Le Conservatoire du littoral a commencé à acquérir des terrains en 1995. Aujourd’hui morcelés, les acquisitions doivent se poursuivre pour constituer un patrimoine cohérent et contribuer à la sauvegarde de ce magnifique site.