ILE DU GRAND ROUVEAU - LES EMBIEZ

Carte d'identité du site

Commune(s) SIX-FOURS-LES-PLAGES (83)

Surface protégée : 278.03 hectares

Unité littorale : RADE DE TOULON - OUEST VAR

Phare Phare
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Unité littorale

A l’Ouest du Cap Sicié, l’île du Grand Rouveau, qui fait partie de l’Archipel des Embiez, marque l’entrée de la rade du Brusc, à Six-Fours-les-plages.

Inhabitée jusqu’à la construction du phare en 1864, l’île a depuis subi des transformations paysagères et écologiques que la ville de Six-Fours-les-plages (gestionnaire du site) et le Conservatoire du littoral tentent de corriger.

En 2000, l'île est affectée par l'Etat au Conservatoire du littoral, à l'exception de l'embarcadère, de la voie d'accès et du phare qui restent dans le giron du Service des Phares et Balises.

L’île et son aire maritime adjacente constituent l’un des derniers refuges d’habitats naturels et sauvages pour de multiples espèces, chassées du littoral par une urbanisation galopante. Son environnement marin se caractérise par une importante biodiversité avec la présence des principaux biotopes de méditerranée, et d'une structure rare : un récif barrière de Posidonie.

Ceci a motivé l’attribution au Conservatoire du littoral en 2011 de 273 hectares de domaine public maritime, au droit de l’île du Grand Rouveau, pour 30 ans.

LA FAUNE

Malgré sa superficie réduite (5 hectares), l’île constitue un refuge notamment pour de nombreux oiseaux migrateurs qui y font escale ainsi que pour le Phyllodactyle d’Europe (petit gecko nocturne) et le Lézard des murailles.

Elle est aussi envahie par les Goélands leucophées et les rats noirs, 2 espèces, dont la concurrence territoriale pose un problème vis à vis d’espèces patrimoniales remarquables.

La biodiversité marine est également riche : Gorgones rouges et jaunes (Paramuricea clavata, Eunicella cavolinii), Faux corail (Myriapora truncata), Anémones encroûtantes jaunes (Parazoanthus axinellae) et Grandes nacres (Pinna nobilis) s’ajoutent aux divers poissons.

LA FLORE

Introduite au siècle dernier pour agrémenter les jardins des gardiens de phare, la Griffe de Sorcière (Carpobrotus edulis), espèce invasive, a provoqué une disparition progressive du sous-bois quasi impénétrable à Lentisques, Filaires et Alaternes de l’île. Mais la diversité floristique du site reste remarquable puisqu’on y a recensé plus de 130 espèces. Les actions menées sur l’éradication de la Griffe de sorcière permettent à la biodiversité de s’exprimer.

Enfin, de beaux herbiers de Posidonies tapissent les fonds marins environnants.

Gestionnaire du Grand-Rouveau depuis 2001, la ville de Six-Fours-les-plages gère aussi les 273 hectares maritimes attribués au Conservatoire du littoral par le Préfet du Var, pour 30 ans, en 2011.
Depuis 2021, l'Île du Grand-Rouveau est co-gérée par l'ONG Initiative pour les Petites Îles de Méditerranée (PIM).

Sur ce site, le double objectif de gestion à atteindre consiste à maintenir un écosystème insulaire sauvage tout en laissant ce paysage ouvert au public et aux plaisanciers.

Garant de la préservation du patrimoine écologique et paysager de l'île, le Conservatoire du littoral a élaboré en 2010 le plan de gestion de l'île. Celui-ci s'organise autour de la protection et de la restauration des habitats naturels remarquables et de la richesse biologique, avec le souci d'améliorer l'accueil du public.

Dans cet objectif, d'mportantes campagnes d'éradication de la Griffe de sorcière (Carpobrotus sp.), espèce végétale invasive probablement introduite par les gardiens de phares, et qui recouvrait alors plus de 70 % de la surface de l’île, a débuté en 2012 dans le cadre du programme Initiative pour les Petites Iles de Méditerranée (PIM). Chaque année, une équipe de bénévoles, encadrée par des experts naturalistes, procède à l'arrachage de cette plante. Les plants arrachés sont entassés sur place sous forme d'andains pour limiter l'érosion des sols mis à nu. L'objectif est de permettre à la flore locale et endémique de recoloniser le territoire. Des suivis écologiques et photographiques sont réalisés chaque année pour mesurer les effets de ces interventions sur la biodiversité et les paysages de l'île.

En parallèle, des opérations d'éradication de la population de rats noirs sont menées depuis 2018.

En savoir plus sur la restauration écologique du Grand-Rouveau :

  • http://initiative-pim.org/index.php/2019/12/17/ile-laboratoire/.
  • Note naturaliste sur la végétation du Grand Rouveau et des îlots alentours : ici
  • Projet de restauration écologique de l’île du Grand Rouveau – Revégétalisation et respect du patrimoine biologique insulaire : ici


Des aménagements permettant de sécuriser les axes de déplacement des visiteurs sur l'île et de valoriser le patrimoine du Grand-Rouveau sont également mis en place.

En mer, l'objectif est de préserver les habitats naturels (herbiers de Posidonies) et la faune marine (Gorgones rouges et jaunes, Bryozoaires etc.) des mouillages forains irraisonnés. Il s'agit également de sensibiliser l’ensemble des usagers aux effets des mouillages sur l'herbier de posidonie, de la surpêche (diminution des populations d’oursins, réduction de la taille et du nombre de poissons etc.) et de la sur-fréquentation des espaces.

L’île du Grand Rouveau est restée à l’état sauvage jusqu’en 1856, date du début de la construction du phare. En effet, les abords de l’île, parsemés d’écueils, présentaient un danger important pour la navigation des voiliers de commerce des ports de Sanary et de Bandol.

Achevé en 1864, cet aménagement comprend le phare de 12 mètres de hauteur et ses annexes destinées aux gardiens : débarcadère, chemin carrossable et bâtisse construite en pierres locales, comprenant une remise taillée dans la roche.

Raccordé au réseau télégraphique en 1899, puis relié au bureau des postes et télécommunications en 1926, le phare sera finalement automatisé en 1974.

Pendant 17 ans, l’île restera de nouveau inhabitée. Puis, avec le développement de la navigation de plaisance, la fréquentation de l’île augmente et avec elle son lot de nuisances : feux de camps, abandon de détritus, dégradations des bâtiments etc.
C’est ce qui motive d’abord des habitués à s’organiser en Association de Protection de l’île du Rouveau (APIR) en 1990, puis le Ministère de l’Equipement et du Transport à affecter l’île au Conservatoire du littoral 10 ans plus tard.

+ d'infos

Initiative PIM pour les Petites Îles de Méditerranée
Garde du littoral : Eva TANKOVIC
Lycée des Calanques - 89 Traverse Parangon - 13008 Marseille
+33 9 80 72 39 49
pim@initiative-pim.org

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