Commune(s) ALENYA (66), CANET-EN-ROUSSILLON (66), SAINT-NAZAIRE (66)
Surface protégée : 1167.03 hectares
Unité littorale : PLAINE ET LITTORAL ROUSSILLONNAIS
L'avant-propos à tout discours écologique ou scientifique sur l'étang de Canet Saint-Nazaire est un paysage : une lagune lisse dans laquelle se reflète le Canigou enneigé. Quelques barques sur l'étang et quelques cabanes de pêcheurs en roseaux (sagne) sur les berges complètent le tableau.
L’étang de Canet –Saint-Nazaire est localisé sur la frange maritime de la plaine du Roussillon dans le département des Pyrénées-Orientales, à 10 km à l’Est de Perpignan et à 25 km au Nord de la frontière espagnole. Cette position géographique confère à cet étang une importance écologique mais aussi touristique.
Les 1 100 ha appartenant au Conservatoire du littoral dans la lagune et sur ses berges, font partie du site Natura 2000 « complexe lagunaire de Canet – Saint Nazaire » qui s’étend sur 1 872 ha et quatre communes (Canet-en-Roussillon, Saint-Nazaire, Saint-Cyprien et Alenya).
Ce complexe lagunaire est l’élément le plus méridional qui subsiste actuellement en France du grand ensemble lagunaire de la côte du Languedoc-Roussillon. Il est proche du terme de son évolution naturelle, caractérisée par un isolement de plus en plus marqué avec la mer et par la prépondérance des apports d’eau douce venant de son bassin versant s’étendant sur 260km² (Wilke et Boutière, 1997).
La surface couverte par l’eau est d’environ 4,8 km² et sa profondeur n’excède pas 1 m.
Le complexe lagunaire peut être défini comme une lagune d’origine sédimentaire marine. Il est séparé de la mer par un lido sableux interrompu par un chenal (le grau des Basses) et est alimenté en permanence par de l’eau douce, provenant de plusieurs cours d’eau à régime torrentiel méditerranéen qui drainent son bassin versant.
La surface en eau de l'étang a diminué de moitié depuis 1750. Les scénarii les plus pessimistes envisagent un comblement possible en une seule crue du Réart.
Aujourd'hui, l'homme essaye de ralentir ce processus grâce à une gestion cohérente à l'échelle du bassin versant.
La variété des habitats de l’étang de Canet-Saint-Nazaire engendre une importante diversité de la flore et de la faune.
La flore
Parmi la végétation remarquable de ces milieux, on trouve la Sérapias à petites fleurs, l’euphorbe du littoral, le pourpier des marais.
Le roseau commun (sanil en catalan) est l'une des matières premières ayant servie à la restauration du village de pêcheurs (cf. La gestion). Grâce à sa tige souterraine (le rhizome), le roseau se développe sous forme de vastes roselières sur les berges de l'étang. Ces roselières sont l'habitat privilégié de nombreux oiseaux.
La faune
L'étang de Canet est d'importance internationale pour les oiseaux du fait de sa localisation particulière sur l'axe de migration Afrique -Europe. En 2017, 139 espèces ont été identifiées sur l'étang dont le Faucon crécerelle, l’Epervier d’Europe, le Serin cinis, la bergeronnette printanière et le pipits farlouse (comptage GOR, 2017). L'étang est un lieu d'hivernage pour de nombreuses espèces, comme la Foulque macroule et le Flamand rose. Le Martin pêcheur, d'une grande discrétion malgré ses couleurs vives, est une des espèces qui est présente sur le site toute l'année. Un arrêté préfectoral de protection de biotope sur le secteur du grau des basses permet de favoriser la nidification des sternes naines et gravelots interrompus.
Le site est également fréquenté par des mammifères (renards, putois…), de nombreux reptiles et batraciens (lézard ocellé, lézard vert, couleuvre de Montpellier, psammodrome des sables, rainette méridionale…) ainsi que de nombreux insectes qui peuplent notamment les dunes (fourmillon, empuse, criquet des dunes, cedipode, coléoptère ochracé...).
La variété des habitats de l’étang de Canet-Saint-Nazaire engendre une importante diversité de la flore et de la faune.
La flore
Parmi la végétation remarquable de ces milieux, on trouve la Sérapias à petites fleurs, l’euphorbe du littoral, le pourpier des marais.
Le roseau commun (sanil en catalan) est l'une des matières premières ayant servie à la restauration du village de pêcheurs (cf. La gestion). Grâce à sa tige souterraine (le rhizome), le roseau se développe sous forme de vastes roselières sur les berges de l'étang. Ces roselières sont l'habitat privilégié de nombreux oiseaux.
La faune
L'étang de Canet est d'importance internationale pour les oiseaux du fait de sa localisation particulière sur l'axe de migration Afrique -Europe. En 2017, 139 espèces ont été identifiées sur l'étang dont le Faucon crécerelle, l’Epervier d’Europe, le Serin cinis, la bergeronnette printanière et le pipits farlouse (comptage GOR, 2017). L'étang est un lieu d'hivernage pour de nombreuses espèces, comme la Foulque macroule et le Flamand rose. Le Martin pêcheur, d'une grande discrétion malgré ses couleurs vives, est une des espèces qui est présente sur le site toute l'année. Un arrêté préfectoral de protection de biotope sur le secteur du grau des basses permet de favoriser la nidification des sternes naines et gravelots interrompus.
Le site est également fréquenté par des mammifères (renards, putois…), de nombreux reptiles et batraciens (lézard ocellé, lézard vert, couleuvre de Montpellier, psammodrome des sables, rainette méridionale…) ainsi que de nombreux insectes qui peuplent notamment les dunes (fourmillon, empuse, criquet des dunes, cedipode, coléoptère ochracé...).
Le Conservatoire du littoral a commencé l’acquisition de cet étang en 1978. Aujourd'hui, plus de 1100 hectares appartiennent au Conservatoire et les acquisitions se poursuivent.
Le site est d’abord géré par la Commune de Canet-en-Roussillon, qui transfère sa compétence à Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération en 2001.
En 1993, est lancé une première opération de gestion importante ; la réhabilitation des cabanes de pêcheurs situées sur les berges sud de l'étang. Les 11 cabanes en tôle ondulée sont restaurées avec des matériaux traditionnels : le roseau, la canne de Provence et le châtaignier. Ces cabanes étaient habitées par les pécheurs et servent aujourd'hui d'entrepôt pour le matériel de pêche.
Une de ces cabanes est devenue la maison d'accueil du site. Elle propose des expositions et des visites guidées à tous ceux qui le souhaitent.
La rénovation de ces cabanes est désormais assurée par les agents du gestionnaire, qui ont été formés aux techniques de restauration de cabanes en roseaux.
La gestion du site s’appuie sur le Document d’Objectif Natura 2000, valant plan de gestion pour les propriétés du Conservatoire, réalisé en 2005. Il permet d’identifié les enjeux majeurs sur le site en matière d’habitats naturels.
Le Domaine Public Maritime de Canet-en -Roussillon est le premier DPM en Languedoc-Roussillon à faire l’objet d’une attribution au Conservatoire du littoral. Sa qualité de domaine publique maritime est conservée mais sa gestion peut être envisagée de manière cohérente avec les terrains du Conservatoire situés en arrière. Ainsi, un programme ambitieux de restauration du cordon dunaire et de canalisation du public sur terrains Conservatoire et DPM a été porté par PMCA en 2007-2008.
Les premières traces écrites mentionnant l’existence de la lagune remontent à 1265, date à laquelle Guillem, seigneur de Canet, cède l’étang et le grau aux Canetois et date à laquelle les premiers droits de pèche sont délivrés. Le secteur du Cagarell sera exploité en salins au Moyen Age. A partir du 18ème siècle, l’étang est affermé ; puis vendu.
La pêche sur l'étang de Canet s'exerce donc depuis 1265. Aujourd'hui, une dizaine de pêcheurs professionnels continue d'exercer cette activité de façon artisanale de mai à octobre. Les postes de pêche sont tirés au sort tous les ans ce qui permet aux pêcheurs de changer d'emplacement.
La productivité est faible sauf pour la pêche de l'anguille. Sont également péchées en petites quantités des espèces migratrices qui viennent de la mer : loup, dorades… Les produits de cette pêche artisanale sont vendus aux restaurateurs et aux particuliers.
Renseignements et visites guidées :
à 3.32 km
à 5.86 km
à 7.23 km
à 9.12 km