Commune(s) SAINTES-MARIES-DE-LA-MER (13)
Surface protégée : 288.12 hectares
Unité littorale : CAMARGUE
Le domaine du Mas de la Cure est implanté sur la commune des Saintes Maries de la Mer, en bordure du petit Rhône, à 13 kilomètres du village et à 24 kilomètres de la ville d'Arles, dans le périmètre du Parc Naturel Régional de Camargue.
Longtemps propriété du Château d'Avignon, le Mas de la Cure est caractérisé par un important patrimoine bâti de plus de 3000 m² (mas, chapelle, cave viticole, ancienne forge, ancien réfectoire, hangars agricoles, bergerie…).
La faune
La grande diversité de ses biotopes, due en partie à la présence de l’eau douce qui favorise entre autre le développement de zones boisées remarquables, confère au Mas de la Cure, une faune d’une richesse exceptionnelle.
Au printemps, quelques couples de Cigognes blanches et de hérons cendrés s’installent dans les grands arbres du sud.
En hiver, les marais accueillent plusieurs centaines de canards, mais c’est la tradition d'hivernage de diverses espèces d’aigles (Criard, Pomarin, Botté, de Bonelli), qui a donné une certaine notoriété au domaine.
Les roselières, propices aux oiseaux d’eau (poule d’eau, rale d’eau, talève sultane…), accueillent une population non négligeable d’oiseaux paludicoles (panure à moustaches, rousserolles…).
Le riche milieu naturel ainsi que l’important bâti, ont permis d’inventorier neuf espèces de chauves-souris, tandis que les canaux abritent la Cistude d’Europe, tortue d’eau douce menacée.
La flore
La végétation du site est liée à 3 paramètres : la topographie, la texture du sol et le type de gestion hydraulique. Au nord, la végétation se rapproche de celle des prairies de Crau et représente un grand intérêt fourrager. Au sud, les terres basses argileuses sont dominées par une végétation halophile typique de la basse Camargue (Salicornes, Saladelles). Enfin, le long des axes hydrauliques, des ripisylves à Chênes blancs se sont développées, milieux uniques en Camargue.
La gestion du domaine est aujourd'hui assurée par la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer et l’association de la Maison du Cheval Camargue.
Deux plans de gestion successifs ont fixé comme objectifs :
- le maintien voire l’amélioration de la qualité biologique, écologique et paysagère ;
Conjointement, autour du bâti, la Maison du Cheval Camargue mène un vaste projet de valorisation du patrimoine naturel équin camarguais qui s’articule autour de 2 volets principaux :
- un volet cheval Camargue : le maintien d’activités traditionnelles agricoles extensives (pâturage de moutons Mérinos, de chevaux Camargue et de taureaux race di biou) ; conservatoire génétique, formation des jeunes aux métiers du cheval, utilisation du cheval à des fins thérapeutiques, création d’un lieu « ressource » pour les éleveurs ;
- un volet culture : l’ouverture au public et la mise en place de structures d’éducation à l’environnement, écomusée, conservatoire des savoir-faire ancestraux, organisation de séjours d’artistes…
Propriété des habitants des Saintes-Maries-de-la-Mer jusqu’en 1717, les étangs inférieurs sont mis en vente sous arrêté du Roi. De nombreux domaines se constituent alors dont celui du Château d’Avignon qui recouvre, à cette époque, plus du tiers de la Camargue et inclut le Mas de la Cure, une de ses exploitations agricoles.
En 1872, le Phylloxéra, petit insecte ravageur, détruit entièrement le vignoble français et européen. Découvrant qu’en Camargue, une immersion hivernale des vignes pendant 40 jours permet d’éviter une infection du vignoble par cet insecte, la culture des céréales est vite remplacée par la viticulture irriguée.
Le domaine est cédé en 1893 à Louis Noilly Prat, déjà propriétaire du domaine de Montcalm, situé au nord du petit Rhône, en vis à vis du Château d'Avignon. Très au fait des technologies de son temps, il aménage un vaste réseau hydraulique (10 km de roubines et de porteaux d'amenée d'eau douce et 18 km de roubines d'évacuation) pour les besoins de cette nouvelle économie. Le château d'eau, alimenté par celui du Château d'Avignon, approvisionne les logements, les écuries et la cave en eau douce.
Autonome en électricité, approvisionné en eau courante et possédant son forgeron et son boulanger, le Mas de la Cure va ainsi être doté d'un immense bâti destiné à recevoir et à héberger les ouvriers et leurs familles, venus de différentes régions et pays voisins et logés au 2nd étage de la cave.
Puis la crise viticole et l'arrivée massive de vins d'Algérie va stopper cette embellie qui ne résistera que peu de temps après la seconde guerre mondiale.
Avec le démantèlement progressif des grandes propriétés du XXe siècle, le Mas de la Cure se retrouve séparé du Château d’Avignon et le Conservatoire du littoral le rachète en 1985.
L’ouverture du public est limitée à la partie Nord du Domaine, autour de l’inestimable patrimoine bâti, tandis que la partie Sud reste un espace protégé.
Des visites commentées de l’élevage de chevaux Camargue sont organisées tout au long de l’année, pour les scolaires (tarif scolaires : 6€), ainsi que pour les groupes de 20 personnes minimum, uniquement en semaine et sur réservation. Les visiteurs individuels sont accueillis les mercredis et vendredis de 10h à 12h, d’avril à septembre, sur réservation. (Tarifs : adultes : 12 € ; de 7 à 12 ans : 8 €)
Pour plus d’informations, contacter :
- Maison du Cheval Camargue :
Mas de la Cure. Chemin de Bardouine. 13460 Les Saintes Maries de la Mer. Tél : 04-90-97-76-37 ou 06 08 82 68 03 Mail : contact@masdelacure.org
Site internet : www.maisonduchevalcamargue.com
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- Mairie des Saintes-Maries-de-la-Mer
Adresse : Avenue de la République – 13460 LES SAINTES-MARIES-DE-LA-MER Tel : 04 68 80 13 80 Mail : accueil@saintemarielamer.com
EVENEMENTS ANNUELS :
Salon du cheval Camargue CAMAGRI, mi-février.
Championnat de race du cheval Camargue : ouvert à tout public pendant 2 jours à la mi-septembre.