POINTE DES POULAINS

Belle-île (Dunes de Donnant, Les Poulains, Pointe de Pouldon, Ster Vras-Apothicairerie)

La plus grande des îles bretonnes (180 km²) est une ancienne colline érodée par la mer dont le plateau offre une pente douce au nord-ouest et des falaises au sud-ouest. Ce vaste plateau entaillé de vallons encaissés est ceint par des falaises abruptes et déchiquetées dans lesquelles les grottes sont nombreuses. Depuis 1980, le Conservatoire a acquis 4 sites sur les communes de Sauzon, Locmaria et Bangor, Ster-Vras Apothicairerie au nord de la côte sauvage, les dunes de Donnant plus au sud ceinturant un hâvre, la pointe de Pouldon au sud de l'île, la pointe des Poulains à l'extrémité nord-ouest.

La flore

La lande à bruyère vagabonde est très présente à Belle-île, caractérisée par un couvert végétal se développant en " coussinets ". Bruyères, ajoncs d'Europe colonisent en peuplements ras, le moindre recoin du substrat rocheux. Aux abords des falaises, les aspersions régulières d'embruns contribuent au développement d'une végétation très originale : statice à feuille ovale, criste marine, inule fausse criste ou encore l'obione et la salicorne, caractéristiques des plantes halophiles (qui aiment le sel). Aux endroits les plus fréquentés pousse une plante adaptée au piétinement : le plantain corne de cerf.

Les dunes de Donnant sont le domaine de prédilection de l'oyat qui résiste à l'ensablement, du gaillet des sables et de la giroflée des dunes, malheureusement trop cueillie ou du liseron soldanelle.

La dune grise présente ici une diversité floristique très élevée. Le sable enrichi en calcium par les apports coquilliers et les débris d'algues rouges appelés " maërl " accueille l'Ophrus araignée, orchidée protégée, l'immortelle des dunes, l'aubépine et le prunellier en forme naine et prostrée, la rose pimprenelle, le géranium sanguin et le lagurier appelé " queue de lièvre ".

La faune

Par sa situation géographique proche des voies migratoires et par la diversité des milieux qu'elle offre, Belle-île est propice à l'accueil de nombreuses espèces d'oiseaux dont le goéland marin, argenté ou brun, la fauvette à tête noire, le héron pourpré. On peut observer le crave à bec rouge, cousin de la corneille devenu très rare aujourd'hui. L'hirondelle des cheminées, dite rupestre, est ici dans son milieu originel, elle niche dans les falaises abritées. Enfin, toute une population de passereaux tel que le pipit maritime, le traquet motteux, le traquet pâtre, le troglodyte, le merle noir, l'alouette des champs ou la linotte mélodieuse nichent sur l'île.

Le site Pointe des Poulains est géré par la Communauté de Comunes de Belle-Ile-en Mer.

Le Conservatoire a acquis à ce jour 246 hectares d'espaces naturels et fragiles afin de gérer au mieux la fréquentation importante du public, menace pour les formations végétales : de nombreuses zones sont entièrement mises à nu et en prise directe à l'érosion. Les piétons sont aujourd'hui canalisés sur des chemins balisés, des plantations d'espèces colonisatrices telles que la frankénie sont réalisées.

Sur les dunes du Donnant, afin de limiter l'érosion,et à terme, la disparition des parties les plus fragiles, des mises en défens et des plantations d'espèces fixatrices sont réalisées.

Belle-île recèle les traces d'une occupation humaine ancienne, datée du néolithique pour Le Pouldon ou Koh Kastell. Un camp ou éperon barré formant un double retranchement occupait la presqu'île de Koh Kastell, vaste ouvrage couvrant 5 hectares attribué aux Vénètes, tribu celte peuplant le sud de l'Armorique. la Pointe des Poulains était également barrée par un éperon de 60 m de diamètre, détruit à la fin du siècle dernier. Seul le Fortin des Poulains de Sarah Bernardt est visible ainsi que la villa Lysiane qu'elle fit bâtir.

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Communauté de Communes de Belle Ile en Mer
Haute-Boulogne
56360 LE PALAIS
Tél. : 02 97 31 83 04
Email : ccbi@ccbi.fr
Site Internet : www.ccbi.fr